Solidarité Résistance Antifa http://solidarite.samizdat.net/ fr SPIP - www.spip.net Les néo-nazis se mobilisent pour le procès http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article139 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article139 1994-01-01T12:14:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Dès le début de l'enquête, les néo-nazis de la Deutsche Liga ont commencé à rechercher les informations sur les antifascistes présents le soir du meurtre de Kaindl. Bien aidés par la Staatsschutz de Berlin, ils ont réussi à trouver les noms et adresses des gens alors emprisonnés .</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Dès le début de l'enquête, les néo-nazis de la Deutsche Liga ont commencé à rechercher les informations sur les antifascistes présents le soir du meurtre de Kaindl. Bien aidés par la Staatsschutz de Berlin, ils ont réussi à trouver les noms et adresses des gens alors emprisonnés .</p> <p>Maintenant, à quelques jours de l'ouverture du procès, leur mobilisation s'amplifie : ils se servent de ce procès pour se poser en victimes de la gauche… et de la justice allemande. Selon eux, "la justice n'a pas l'air de vouloir vraiment élucider cette affaire". Et la police aurait refusé d'élever à 5000 marks la récompense promise à toute personne susceptible de mener aux personnes recherchées : la proposition venait bien sûr d'un membre de la DL.</p> <p>Une organisation-écran de l'anti-antifa, le Freundeskreis revolutionärer Volkssozialisten avait déjà essayé de manifester le 16 novembre 1993 à Marzahn pour "rendre hommage aux camarades tombés au combat nationaliste" ; mais cette initiative a été contrée par l'antifa de Marzahn à laquelle s'est joint le PDS.</p> <p>Mais plus le procès se rapproche, plus les néo-nazis multiplient les actions : les deux téléphones d'info de Berlin et de Hambourg demandent à tous les "nationalistes" d'aller au procès pour y "repérer les sympathisants des accusés dans la salle d'audience". Nation und Europa, un journal d'extrême droite, a quant à lui publié une lettre de lecteur (anonyme) donnant l'adresse du comité de soutien de Berlin et demande à ses lecteurs dans son dernier numéro de "trouver les noms et adresses complets des meurtriers de Kaindl auprès de l'agence pour l'emploi du land". Fin juillet, le FAP de Berlin a distribué à Berlin son journal Aufbruch, dans lequel étaient reproduits les avis de recherche parus dans d'autres journaux : leur commentaire, "Rien ne sera oublié, tout se payera en temps voulu".</p> <p>Les néo-nazis profitent de l'opportunité que leur propose l'État allemand qui veut criminaliser le mouvement antifasciste ; ils s'efforcent d'apparaître comme des victimes. Mais pour un néo-nazi mort, combien de victimes ? <strong> Déjouons leur mise en scène et montrons-les sous leur vrai visage ! </strong></p></div> Ne laissons pas les 7 de Berlin seuls face à la justice allemande ! http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article140 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article140 1994-01-01T12:14:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le SRA propose toutes sortes d'actions tout au long du procès qui durera jusqu'en décembre 1994. Tout d'abord, un rassemblement aura lieu devant l'ambassade d'Allemagne le lundi 19 septembre à 18 heures, afin de montrer notre vigilance face à ce procès.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Le SRA propose toutes sortes d'actions tout au long du procès qui durera jusqu'en décembre 1994. Tout d'abord, un rassemblement aura lieu devant l'ambassade d'Allemagne le lundi 19 septembre à 18 heures, afin de montrer notre vigilance face à ce procès.</p> <p>Un matériel d'information est disponible, en français et en allemand, ainsi que des bons de soutien. Vous pouvez également manifester concrètement votre soutien en envoyant des fax au juge qui présidera le procès, au sénateur de la justice, ou encore au procureur de la République. Enfin, une campagne de cartes postales de protestation est prévue, qui durera tout le procès, afin de montrer à l'État allemand qu'un peu partout à l'étranger, la criminalisation du mouvement antifasciste est refusée.</p> <p>Des manifestations ou des rassemblements devant des ambassades ou des consulats auront ainsi lieu à Washington, à Vienne, à Newcastle, à Amsterdam et à Rotterdam, en Norvège…</p> <p><strong>Manifestons notre refus de la criminalisation du mouvement antifasciste le 19 septembre devant l'ambassade d'Allemagne !</strong></p></div> Répression contre les antifascistes en RFA http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article138 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article138 1994-01-01T12:13:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>La répression contre les antifascistes est une tradition répressive de l'État allemand. En ce moment, il y a plusieurs procès : à Berlin, à Hambourg, à Arolsen, à Francfort, à Wiesbaden, etc.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>La répression contre les antifascistes est une tradition répressive de l'État allemand. En ce moment, il y a plusieurs procès : à Berlin, à Hambourg, à Arolsen, à Francfort, à Wiesbaden, etc. Après 1945, seulement quelques juges et membres de la magistrature ont été accusés de collaboration avec les nazis. Theodor Maunz, le mentor des juristes allemands, a écrit jusqu'à sa mort pour le Deutsche Nationalzeitung (DNZ), un journal d'extrême droite. Il était l'expert juridique de la DVU (Union du Peuple allemand), un parti allemand d'extrême droite, qui a pu ainsi gagner plusieurs procès. Ce magistrat a influencé toute la magistrature et ce n'est donc pas un hasard si la justice voit l'ennemi sur sa gauche.</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Wiesbaden</strong></p> <p>À Wiesbaden, l'antifasciste Gunther a été condamné en juin 1994 à une peine de 2 ans de prison pour une attaque contre 8 fascistes et leurs voitures, avec comme seule preuve 88 éclats de verre, dont seulement 19 sont identiques à ceux de la fenêtre d'une des voitures des fascistes. Pour l'instant, Gunther n'est pas en prison, son avocat ayant fait appel.</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Arolsen</strong></p> <p>À Arolsen, une petite ville à côté de Kassel, 14 jeunes antifascistes ont été accusés d'une attaque contre le fasciste Thomas Kubiak le 14 août 1993, lors de la commémoration de la mort de Rudolf Hess. 7 des accusés ont eu des amendes ou des peines de prison avec sursis.</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Francfort</strong></p> <p>Deux antifas de Francfort, Jens et Jürgen, ont eu une peine de prison avec sursis, de 16 et 22 mois. De plus, Jens a été condammé à une amende de 2000 DM et Jürgen à une peine de travail de 150 heures. En juillet 1993, à Hungen, un village entre Francfort et Giessen, des antifascistes ont organisé un concert pour protester contre les attaques fascistes de plus en plus nombreuses. Après des provocations de la part des fascistes, à la fin du concert, la police est arrivée et a attaqué brutalement les 60 personnes qui étaient encore dans la salle, et qui ont répondu par des pierres et des bouteilles. Deux personnes ont été arrêtées. Un an après, elles ont été condamnées pour trouble à l'ordre public et coups et blessures.</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Hamburg</strong></p> <p>À Hamburg se déroule le procès de six jeunes Turcs et Kurdes, arrêtés le 2 décembre 1993 lors d'une manif contre le bureau du FAP, un parti néo-nazi ; il y a eu des affrontements assez graves entre les manifestants et les fascistes. Leur comité de soutien est criminalisé.</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Göttingen</strong></p> <p>Le groupe Autonome Antifa (M) de Göttingen est un groupe antifasciste, qui a réussi à devenir un acteur politique dans la région, et c'est sans doute la cause de leur criminalisation. Le 5 juillet 1994 vers 6 heures 30, les appartements de 15 personnes, une librairie, deux locaux d'une association d'étudiants de l'université de Göttingen, une imprimerie et plusieurs lieux de travail ont été perquisitionnés en même temps, de façon plus ou moins légale, les policiers ayant visité les chambres de personnes hors de cause. Beaucoup de matériel (informatique entre autres) et des documents ont été confisqués.</p> <p>La police enquête sur l'antifa (M) en vertu des articles 129 et 129a du code pénal allemand, qui sont les paragraphes les plus importants pour la répression politique en RFA. L'histoire de l'article 129 commence en 1871 : c'était l'outil de Bismarck contre les marxistes et les socialistes. Dans les années 1920, il était encore utilisé contre le KPD (Parti communiste allemand). En 1954 et 1956, après l'interdiction du KPD, plus de 300 000 instructions pénales ont été ouvertes contre les communistes. À la fin des années 1960 et au commence des années 1970, l'article 129 a encore une fois été utilisé contre les nouveaux groupes subversifs, militants et armés. En 1976, l'article 129a a servi spécialement pour les groupes armés.</p> <p>En général, les paragraphes 129 et 129a sont souvent utilisés, mais rarement avec succès sur le plan juridique. Ils sont plus importants dans un sens politique, car les gens et les groupes qui ont des problèmes avec ces articles sont des "terroristes" pour l'opinion publique. De plus, grâce à ces articles, la police a des possibilités extraordinaires dans les instructions pénales (surveillance téléphonique, etc.)</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> <strong>Halim Dener</strong></p> <p>La répression envers les antifas est sévère, mais elle l'est aussi contre les immigrés. Dans la nuit du 30 juin 1994, le jeune Kurde Halim Dener, 16 ans, a été tué par des policiers en civil. Il était en train de coller des affiches de ERNK, une organisation kurde interdite maintenant en RFA. Il y a eu, suite à ce meurtre, plusieurs actions militantes en protestation, au nord de l'Allemagne.</p> <p>Bien sûr, il ne s'agit que de quelques procès, parmi les plus importants, et ils ne doivent pas faire oublier les autres.</p> <p><i>Un antifasciste d'Allemagne</i></p></div> Rappel des faits http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article141 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article141 1994-01-01T12:13:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le 4 avril 1994, des cadres néo-nazis se réunissent à Berlin dans un restaurant, au cœur d'un quartier à forte population immigrée. Étant donné le climat de terreur fasciste en Allemagne, cette réunion est prise comme une provocation : une mobilisation spontanée est organisée. Un groupe de personnes masquées attaque alors le meeting, blessant grièvement deux fascistes, dont Gerhard Kaindl, cadre de la Deutsche Liga, qui succomba à ses blessures. La répression policière à l'encontre de la communauté immigrée, et en particulier contre l'organisation de jeunes antifascistes turcs et kurdes Antifasist Gençlik, est particulièrement sévère : perquisition, menaces…</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Le 4 avril 1994, des cadres néo-nazis se réunissent à Berlin dans un restaurant, au cœur d'un quartier à forte population immigrée. Étant donné le climat de terreur fasciste en Allemagne, cette réunion est prise comme une provocation : une mobilisation spontanée est organisée. Un groupe de personnes masquées attaque alors le meeting, blessant grièvement deux fascistes, dont Gerhard Kaindl, cadre de la Deutsche Liga, qui succomba à ses blessures. La répression policière à l'encontre de la communauté immigrée, et en particulier contre l'organisation de jeunes antifascistes turcs et kurdes Antifasist Gençlik, est particulièrement sévère : perquisition, menaces… Les médias, et pas seulement ceux d'extrême droite, ne sont pas en reste, avec notamment des appels à témoins, alors même qu'aucune preuve de culpabilité ne peut être avancée. De plus, des liens ténus entre la police et la scène néo-nazie permettent une véritable chasse à l'homme.</p> <p>En novembre 1993, Erkan, âgé de 18 ans et souffrant de troubles psychologiques, se livre à la police ; il sera détenu sans contact avec un avocat pendant deux semaines, au cours desquelles il aurait témoigné contre dix autres personnes. Incarcéré, il tente de se suicider pour finalement être placé dans une clinique psychiatrique. Suite à ces déclarations, la police arrête Fatma et Mehmet, puis Bazdin (qui témoignera à son tour contre les dix autres), tandis que Abidin se livre à son tour à la police. Les modes d'arrestations comme les conditions de détention (isolement total pour Fatma pendant 3 mois) révèlent la spécificité raciste de la procédure. En avril 1994, un dossier d'inculpation est ouvert à partir des déclarations d'Erkan et de Bazdin, pour "meurtre en commun" et "tentatives de meurtre à six reprises", devenu par la suite "coups et blessures graves à six reprises". Mi-juillet, Seyho, jeune antifacsiste kurde, est arrêté alors qu'il allait se livrer à la police allemande ; enfin, Carlo, antifasciste allemand, se livre à la police le 5 septembre dernier.</p> <p>Pour prendre conscience de la dimension politique du procès qui débutera le 20 septembre, il faut savoir que l'acte d'accusation du procureur de la République considère le meurtre comme prémédité et mettant en cause sans distinction tous les accusés, selon le principe de la responsabilité collective, alors même que le juge va chercher à déterminer quel est l'auteur du meurtre. Cette volonté de l'État allemand de faire de ce procès une affaire politique est claire, et il doit s'agir pour nous dénoncer cet état de fait, tout en manifestant notre soutien aux prisonniers.</p></div> Vive la solidarité internationale ! http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article142 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article142 1994-01-01T12:07:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Après un premier mois de procès, des changements considérables ont eu lieu pour les sept antifascistes de Berlin accusés du "meurtre en commun" de Gerhard Kaindl, un cadre de la Deutsche Liga für Volk und Heimat, et de "tentative de meurtre à six reprises" sur les six autres cadres néo-nazis présents ce soir-là dans un restaurant chinois de Neukölln.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Après un premier mois de procès, des changements considérables ont eu lieu pour les sept antifascistes de Berlin accusés du "meurtre en commun" de Gerhard Kaindl, un cadre de la Deutsche Liga für Volk und Heimat, et de "tentative de meurtre à six reprises" sur les six autres cadres néo-nazis présents ce soir-là dans un restaurant chinois de Neukölln.</p> <p>L'acte d'accusation, délivré en mai 1994, était basé sur les déclarations de Erkan : ce dernier, déjà fragile avant son arrestation, a été tenu au secret par la police pendant deux semaines : on imagine comment les flics ont fait pression sur lui, pour finalement lui arracher des aveux permettant au procureur de la République d'introduire l'idée de préméditation et d'association meurtrière dans l'acte d'accusation. Or, depuis quelques jours, les avocats et la juge sont tombés d'accord pour invalider le témoignage de Erkan, qui ne leur semble pas crédible (d'autant plus que les flics qui ont témoigné jusqu'à présent ne semblent pas avoir fait très bonne impression sur le tribunal). Ce témoignage semble surtout avoir été obtenu dans des circonstances on ne peut plus troubles. La conséquence de cette décision, c'est la requalification de l'acte d'accusation que l'on peut traduire en gros de la façon suivante en français : coups et blessures en commun ayant entraîné la mort sans intention de la donner.</p> <p>Par ailleurs, il semblerait que Bazdin, dont le témoignage a également servi de base au procureur, ait fait au procès des déclarations contredisant celles qu'il avait faites à la police. Toutes ces nouvelles donnent de l'espoir pour l'avenir, de même que la libération d'Abidin qui a été mis hors de cause il y a quelques jours à peine.</p> <p>Cependant, toutes ces bonnes nouvelles ne doivent pas nous faire oublier que le soutien international doit continuer et peut-être même se mobiliser davantage, pour montrer à la justice allemande que l'opinion internationale continue à lutter contre la criminalisation des antifascistes et de leur lutte. En effet, si les avocats des accusés ont pu faire valoir le mauvais état de santé mental de Erkan et obtenir gain de cause c'est peut-être aussi parce que des observateurs internationaux sont présents depuis le début du procès et font un travail conséquent en direction des médias, et également parce que dans différents pays (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Canada, États-Unis, Pays-Bas, Autriche, Suisse, Grande-Bretagne, France, Espagne, Pologne), le soutien se manifeste par des rassemblements, des occupations…</p> <p>Continuons à soutenir les antifascistes berlinois !</p> <p>Liberté pour Fatma, Mehmet, Erkan, Bazdin, Seyho et Carlo !</p> <p>Contacts :</p> <p>o SRA 21ter, rue Voltaire, 75011 Paris tél : 43 48 54 95 fax : 43 72 15 77</p> <p>o Internationale Solidaritätsgruppe (groupe international) c/o PDS, Dieffenbachstr. 33, 10967 Berlin tél / fax : (19 49) 30 / 785 72 81</p> <p>o FreundInnen und UnterstützerInnen c/o Kreuzbüro, Großbeerenstr. 89, 10963 Berlin tél / fax : (19 49) 30 / 251 05 91 (La permanence est le jeudi de 15h à 18h).</p> <p>Soutien financier :</p> <p>S'adresser au SRA, car il semble y avoir quelques problèmes à Berlin avec le compte de soutien.</p> <p>Adresses des prisonniers :</p> <p>première enveloppe</p> <p>Staatsanwaltschaft Berlin z. Hd StA Nielsen, Az : 1 kap Js 679 / 92 Turmstr. 91, 10548 Berlin</p> <p>Deuxième enveloppe (à glisser dans la première)</p> <p>o Mehmet Ramme, Buch-Nr. : 5436 / 93 UHA Moabit, Alt Moabit 12A, 10559 Berlin</p> <p>o Seyho Karaaslan UHA Moabit, Alt Moabit 12A, 10559 Berlin</p> <p>o Carlo Blietz, Buch-NR. : 3954 / 94 UHA Moabit, Alt Moabit 12A, 10559 Berlin</p> <p>o Fatma Balamir, Buch-Nr. : 950 / 93 / 8 JVA für Frauen, Friedrich-Olbricht-Damm 17, 13627 Berlin</p> <p>o Bazdin Yoldas Jugendstrafanstalt Plötzensee, Friedrich-Olbricht-Damm 40, 13627 Berlin</p> <p>o Erkan Sönmetz c/o Karl Bonhoeffer Nervenklinik, Oranienburgerstr. 285, 13437 Berlin</p></div> Proclamation politique d'Abidin http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article143 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article143 1994-01-01T12:06:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Les faits qui me sont reprochés dans l'acte d'accusation sont faux. Le matin du 4. avril 1992, je n'était ni dans le restaurant chinois "Jin Shan", ni dans ses environs. Je n'etais pas informé de ce qui s'y est passé et n'ai entendu parlé des faits que le lendemain. Les affirmations contradictionaire d'Erkan S. et de Bazdin Y. sont fausse. La seule chose de vraie est que je me considere comme antifasciste et que j'ai travaillé avec le mouvement Antifasist Genclik. J'aimerais d'ailleurs - apres plus de dix mois en détention - m'expliquer à ce ce sujet.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Les faits qui me sont reprochés dans l'acte d'accusation sont faux. Le matin du 4. avril 1992, je n'était ni dans le restaurant chinois "Jin Shan", ni dans ses environs. Je n'etais pas informé de ce qui s'y est passé et n'ai entendu parlé des faits que le lendemain. Les affirmations contradictionaire d'Erkan S. et de Bazdin Y. sont fausse. La seule chose de vraie est que je me considere comme antifasciste et que j'ai travaillé avec le mouvement Antifasist Genclik. J'aimerais d'ailleurs - apres plus de dix mois en détention - m'expliquer à ce ce sujet.</p> <p>Le groupe Antifasist Genclik est une association de jeunes et adultes turcs et kurdes. C'est une initiative indépendant et autodéterminée d'immigré(e)s antifascistes vivant a Berlin, sans structure hiérarchique : nous avons pour but de nous organiser nous-memês, d'articuler nos intérêts et de mettre en place nos objectifs politique et democratique en allemagne.</p> <p>Antifasist Genclik - et à ma conaissance le mouvement antifasciste dans son ensemble - n'a jamais, et nulle part, revediqué le mise a mort des nazis comme un moyen dans la lutte antifasciste ou commis des actes s'y rapportant. Pour nous, la lutte antifasciste n'est pas un duel entre nazis et antifas : pour nous c'est un combat politique, ideologique et social a long terme visant à creer un vaste mouvement antifasciste grâce auquel les nazis pourront étre mis au ban de la société. Nous ne sommes pas ni aventuriers ni violents : nous luttons pour une societe ou il n'y a pas du violence, pour une societe ou personne ne peut étre discrimineé ou opprimeé a cause de son couleur de peau, son sexe, son sexualite. Bien évidemment, nous les immigres, sommes obligés par le racisme en augmentation continuelle et ar les tendances fascistes de plus en plus fortes, de defendre notre vie, notre dignite humaine, notre avenir. La penseé rasciste de plus en plus ancreé dans la société et ses conséquences sont un probleme central pour la société allemagne : il s'agit pour nous, immigré(e)s, d'une question de survie L'opression raciste et fasciste vise en premier nous, les immigré(e)s, de plus en plus, mais aussi les Alleands pour lesquels il n'y a aucune place dans un "monde aryen". Les handicapés, les SDF, les homosexuels, les democrates, les humanistes et les antifascistes sont de plus en plus opprimés. Des agressions sur des immigré(e)s perpetrées en pleine rue, des attaques à main armeé sont quotidiennes dans le metro et le RER, des immeubles sont brules. Durant ces dernieres années, presque cent personnes sont mortes à la suite d'agressions racistes et fascistes, des milliers ont été blessées, sans parler des discrimations, des humiliations et des attaques à notre encontre. Nous, les immigré(e)s, vivons avec la peur quotidienné d'attaques physiques ou psychiques. Beaucou d'entre nous avons peur de marcher dans la rue la nuit, beaucoup d'entre nous reveillons pendant la nuit à la suite de cauchemars.</p> <p>Dans une telle situation, il est legitime et de notre droit, de resistere à l'oppression raciste et fasciste. Au vu des attaques à l'encontre de notre dignité et de notre vie, nous, les immigré(e)s, ne voulons attendre, sans rien faire, le moment où nous selons conduits à l'abbatoir comme des moutons : Lassasinat de millions de personnes pendant la barbarie nazi ne doit pas se répéter. C'est dans ce sens que des immigré(e)s mettent en place des initiatives antiracistes et antifascistes. Le combat antiraciste et antifasciste est capital. Nous les immigré(e)s ne devons pas attendre d'etre agresses : nous devons revenir les agressions avant qu'elles ne se passent. nous ne devons pas nous contenter de regarder quand la propagande fasciste (et mortelle) se propage de plus en plus, quand les racistes se rassemblent pour attaquer les refugiés ou des projets progressistes. Nous ne voulons pas étre les morts dans les statistiques allemandes de demain, les Juifs d'apres-demain. Ceci est aussi notre pays et ce pays ne doit as étre à nouveau meré à la catastrophe par les fascistes. Aussi bien il est impossible de mettre au meme niveau l'oppression nazi d'il y a 50 ans avec la resistance, en bien encore la guerre d'invasion allemande avec la liberation de l'Allemagne, il est de meme impossible de comparer l'opression raciste et le combat contre les organisations meurtrieres de fascistes. Le renoncement de l'etat allemand dans ce combat est visible. Le nationalisme et le chuvinisme (GROSSDEUTSCHTÜMELEI) des cinq dernieres années vont de paire avec la banalisation, la tolerance et la mis en place du racisme et du néofascisme. Alors que l'etat (tout entier) ètait mobilisé à l'epoque contre la Fraction Armeé Rouge (RAF), il ne donne que des réponses melodramatiques face au probleme néofasciste. L'etat allemand, aujourd'hui, ne se soucie pas de victimes de sa politiqe raciste mais uniqument de sa reputation à l'etranger. L'etat a prepare le terrain pour ce que l'on entend aujour'hui : "LAllemagne aux Allemands ! Les étraners dehors ! Arréte le flux des refuies !". Les hommes politiques allemandes se rallient aux propos racistes, les personnes qui fuient un regime politique oppressif et une misère sociale sont traites de faux demandeurs d'asile, les lors d'exception les lois d'exception concernant les droits des etrangers sont renforcées de plus en plus souvent. Bien que nous, les immigré(e)s, soyons depuis 30 ans en Allemagne et que nous représentions 10% de la population, nous sommes exclus des droits civiques les plus élémentaires tel que le droite de vote, notre langue et notre culture ne sont pas accepteés, nous sommes assouis par des lois d'exception. Il y a dans cette république des homes privilégiés en droit - c'est à dire les Allemands - et des hommes discriminés en droit - c'est à dire les étrangeres - , et la différenciation ne se fait que suivant des critères ethniques. Aini, nous, les immigré(e)s, devons prendre en main notre propre destin et devons combattre nous-mêmes pour nos droits politiques, nos droits de l'homme, notre droit de la vie. Nous voulons combattre ensemble avec les Allemands democrates le racisme, le fascicme et le nationalisme. Nous ne voulons pas nous raie et comme nos parents tout endurer.</p> <p>Pour survivre dans cette société, nous les immigres et les antifascistes devons nous defendre. Se defendre signifie résitrer fermement à l'oppression raciste et fasciste. Se défendre signifie, non pas attendre les attaqes des nazis, mais empechers que leurs structures se developpent. Il est réel et nécessaire d'empecher que les fascistes marchent au pas dans la rue. Il est réel et nécessaire d'empecher qu'ils repandent leur proagande misanthrope. Si l'oppression raciste et fasciste n'est pas fermement arrêteé aujourd'hui, il sera trop tard demain.</p> <p>C'est puorquoi je dis : Résistez maintenant ! Le combat contre le racisme et le fascisme est nécessaire et juste ! Ce sont les nazis qui relevent du banc d'accusation, pas les antifascistes.</p> <p>Abidin, 20. Septembre 1994</p> <p>|</p></div> Les 7 de Berlin : l'issue du procès http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article144 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article144 1994-01-01T12:06:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Pour les lecteurs assidus de No Pasaran !, nous espérons que le rappel des événements concernant les antifascistes berlinois accusés du meurtre de Gerhard Kaindl, cadre de la Deutsche Liga, le 4 avril 1992, n'est plus nécessaire. Mais voici malgré tout pour les autres un (très) rapide rappel des faits.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Pour les lecteurs assidus de No Pasaran !, nous espérons que le rappel des événements concernant les antifascistes berlinois accusés du meurtre de Gerhard Kaindl, cadre de la Deutsche Liga, le 4 avril 1992, n'est plus nécessaire. Mais voici malgré tout pour les autres un (très) rapide rappel des faits : après une enquête de la police de Berlin dans les milieux turcs et kurdes de la capitale allemande dont l'orientation raciste n'avait d'égal que la violence des pratiques, sept antifascistes soit ont été arrêtés, soit se sont rendu d'eux-mêmes suite à des avis de recherche. Après avoir été mis en détention dans des conditions particulièrement difficiles, les antifas sont passés en procès, avec pour l'État allemand la ferme intention d'en profiter pour criminaliser le milieu turc et kurde antifasciste. Mais, suite à des contradictions dans les déclarations des prisonniers qui avaient chargés leur camarades et à la très mauvaise impression causée par la police lors de leur interrogatoires par le juge, et aussi en partie grâce à la pression venue à la fois du milieu antifasciste allemand et de comités de soutien à l'étranger, le procès a fini par tourner court.</p> <p>Mardi 15 novembre 1994, le verdict du procès a été rendu. Tout d'abord accusés de meurtre en commun avec préméditation par le Procureur de Berlin, les 7 antifascistes berlinois ont finalement été jugés pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Cette requalification, qui a eu lieu environ deux semaine avant les négociations avec le tribunal, s'explique par le fait que le tribunal a fini pas se rendre compte de la façon dont la police de Berlin, la Staatsschutz, avait manipulé les déclarations de Erkan et de Bazdin. Il faut d'autre part signaler que la juge chargée du dossier fait parti des juges libéraux qui représentent une petite minorité de 3% au sein de ce corps.</p> <p>C'est aussi pour cette raison que le procureur a souhaité conclure ce procès au plus vite, craignant que la police ne soit à son tour mise en accusation. Aujourd'hui, les 7 de Berlin sont libres, en attendant le début de leur peine. Abidin a été mis hors de cause, Carlo, Seyho et Mehmet ont été condamnés à 3 ans de prison ferme, Bazdin à 2 ans avec sursis, Fatma à 18 mois avec sursis et Erkan a été définitivement relaxé. Deux mandats d'arrêt lancés contre des personnes recherchées ont été abandonnés et le mardi 15 novembre, un rassemblement à Berlin a vivement dénoncé les méthodes de la Staatsschutz. En France, le SRA a manifesté à la fois son soulagement et le maintien de sa vigilance dans l'institut Gœthe en diffusant des tracts. Nous restons et resterons vigilants, et nous refusons par avance toute tentative d'expulsion de prisonnier étranger hors d'Allemagne. Enfin, le soutien aux antifas n'est pas terminé : les frais engagés pour le procès et par le comité de Berlin pour l'information et l'organisation du soutien sont énormes, et nous vous invitons à poursuivre à la fois la diffusion de l'information et les appels à la solidarité sur cette affaire.</p> <p>De plus, la criminalisation des antifascistes en Allemagne et ailleurs se poursuit et s'amplifie : notre combat et notre solidarité sont donc toujours d'actualité. Le SRA lance un appel à tous les antifascistes qui, conscients du danger de cette situation, veulent réagir et lutter contre cette attitude commune à tous les gouvernements d'Europe.</p> <p>Pour tout renseignement et soutien financier (chèque à l'ordre de DEB), n'hésitez pas à prendre contact avec nous.</p> <p>Devinez qui, en Europe, enferme les militants antifascistes… La police de l'État bien sûr !</p> <p>Affirmons la solidarité internationale !</p> <p>Matériel disponible :</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> bulletins d'information <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> bons de soutien <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> cartes postales de protestation <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> un dossier de presse informatique (pile Hypercard pour Mac) disponible fin décembre (40 francs port compris).</p> <p>Enfin, pour les germanistes, des photocopies de tous les numéros de Herzschläge, le journal du comité de soutien en Allemagne, sont disponibles au SRA (contre un chèque de soutien de 30 francs port compris à l'ordre de DEB). Pour une demande de documents plus précise (la presse, la police), contactez le SRA.</p> <p>Faire une pub un peu plus grande pour la pile Hypercard :</p> <p>Pour tout Mac, sans logiciel particulier</p> <p>40 francs port compris</p> <p>Toute la campagne du SRA - Le détail des faits - des documents</p></div> Liberté pour Fatma, Mehmet, Abidin, Erkan, Bazdin et Seyho ! http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article145 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article145 1994-01-01T11:59:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le 4 avril 1992, des cadres fascistes se retrouvaient dans un restaurant chinois de Berlin. Il y eut une manifestation spontanée contre eux, au cours de laquelle l'un d'eux, Gerhard Kaindl, un cadre de la Deutsche Liga für Volk und Heimat (la ligue allemande pour le peuple et la patrie) fut tué. Depuis, 5 antifascistes turcs et kurdes ont été arrêtés et sont détenus depuis maintenant près d'un an.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Le 4 avril 1992, des cadres fascistes se retrouvaient dans un restaurant chinois de Berlin. Il y eut une manifestation spontanée contre eux, au cours de laquelle l'un d'eux, Gerhard Kaindl, un cadre de la Deutsche Liga für Volk und Heimat (la ligue allemande pour le peuple et la patrie) fut tué. Depuis, 5 antifascistes turcs et kurdes ont été arrêtés et sont détenus depuis maintenant près d'un an.</p> <p>Le soutien s'est organisé, aussi bien au niveau national (voir contacts) qu'au niveau international (France, États-Unis, Autriche, Suisse). Le 25 mai 1994, après une manifestation nationale en Allemagne contre la criminalisation de la résistance antifasciste, la Staatsschutz (police s'occupant des délits répertoriés par la Bundesverfassungsschutz, l'office de protection de la Constitution, sorte de RG allemands) n'a rien trouvé de mieux que faire diffuser dans plusieurs quotidiens berlinois les photos et les signalements des antifascistes encore recherchés par la police. Il s'agissait en fait d'un appel à la population, censée signaler à la police la présence des individus recherchés. Le pire est bien sûr que certains quotidiens ont accepté de publier cet avis de recherche (documents à disposition au SRA). De plus, un jeune Kurde antifasciste, Seyho, a été arrêté à la frontière germano-autrichienne alors qu'il se rendait à Berlin pour se livrer à la justice allemande : Seyho est depuis lors détenu à la prison de Moabit.</p> <p>Le procès doit débuter le 20 septembre à Berlin, il aura lieu tous les mardis et tous les vendredis et durera jusqu'à la fin de l'année, au moins. D'après les pièces qui constituent le dossier d'inculpation, les inculpés encourent la prison à perpétuité (peines de 20 ans ou plus) et leur expulsion vers la Turquie, ce qui pour la plupart, signifie la mort.</p> <p>Rappelons-nous que ce procès est le résultat d'une campagne menée par les forces étatiques pour criminaliser le mouvement antifasciste immigré et le droit à l'auto-détermination et l'auto-défense dans un pays où la société et l'État soutiennent la terreur raciste et fasciste et où les meurtriers fascistes sont considérés comme des "victimes sociales". Les quelques arrestations spectaculaires de cet été (pour empêcher la marche de commémoration en l'honneur de Rudolf Hess) n'ont rien à voir avec une véritable répression qui aurait pour but d'en finir avec l'extrémisme de droite.</p> <p>Rappelons-nous que certains membres de la police ont coopéré avec des néo-nazis de la Deutsche Liga für Volk und Heimat pendant l'enquête sur la mort de Kaindl.</p> <p>Rappelons-nous que la Deutsche Liga n'est pas la seule organisation d'extrême droite en Allemagne, mais qu'elle sert de lien entre l'extrême droite parlementaire et la scène néo-nazie qui cherche à terroriser les immigrés et les gens qui pensent différemment d'eux.</p> <p>Rappelons-nous que 10 personnes sont accusées de "meurtre collectif prémédité et de tentative de meurtre" et que de cette façon, une déclaration sur leur participation effective suffirait à les condamner.</p> <p>Rappelons-nous que le dossier d'inculpation est basé exclusivement sur les témoignages de deux jeunes dont l'un est en hôpital psychiatrique.</p> <p>En conséquence, le SRA projette un certain nombre d'actions à partir de début septembre 1994 : tout d'abord une brochure d'information ainsi qu'une lettre bi-hebdomadaire sur les développements du procès. Ensuite une série d'actions qui auront lieu dans plusieurs villes de France, à savoir des manifs et des piquets devant des bâtiments allemands (ambassades, consulats, Institut Goethe, etc.) le 19 septembre et si possible les 19 octobre et 19 novembre. Enfin le SRA projette d'organiser une campagne de cartes postales en direction du procureur, qui s'étendra sur toute la durée du procès. Enfin, n'oublions pas d'écrire aux antifascistes emprisonnés !</p> <p>CONTACTS :</p> <p>o SRA 21 ter rue Voltaire 75011 Paris fax : 40 24 08 52</p> <p>o Internationale Solidaritätsgruppe (c'est le groupe qui s'occupe du procès) c/o PDS Diffenbachstr. 33 10967 Berlin tél/fax : 030 / 785 72 81</p> <p>o FreundInnen und UnterstützerInnen c/o Kreuzbüro Großbeerenstr. 89 10963 Berlin tél/fax : 030 / 251 05 91 (La permanence est le jeudi de 15h à 18h).</p> <p>SOUTIEN FINANCIER :</p> <p>M. Holzberger Kto. Nr. : 1300 953 00 Commerzbank BLZ 100 400 00.</p> <p>ADRESSES DES PRISONNIERS :</p> <p>Première enveloppe</p> <p>Staatsanwaltschaft Berlin z. Hd. StA Nielsen Az : 1 kap Js 679/92 Turmstr. 91 10548 Berlin</p> <p>Deuxième enveloppe (à glisser dans la première enveloppe)</p> <p>o Abidin Eraslan, Buch-Nr. : 5455/93 UHA Moabit, Alt Moabit 12A 10559 Berlin</p> <p>o Mehmet Ramme, Buch-Nr. : 5436/93 UHA Moabit, Alt Moabit 12A 10559 Berlin</p> <p>o Seyho Karaaslan UHA Moabit, Alt Moabit 12A 10559 Berlin</p> <p>o Fatma Balamir, Buch-Nr950/93/8 JVA für Frauen Friedrich-Olbricht-Damm 17 13627 Berlin</p> <p>o Erkan Sönmez c/o Karl Bonhoeffer Nervenklinik Oranienburger Str. 285 13437 Berlin</p> <p>o Bazdin Yoldas Jugendstrafanstalt Plötzensee Friedrich-Olbricht-Dam 40 13627 Berlin.</p></div> Les premiers jours du procès http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article146 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article146 1994-01-01T11:58:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le procès des 7 antifascistes berlinois s'est donc ouvert le 20 septembre. Grâce à la campagne de soutien internationale, le procès a été médiatisé, en Allemagne comme à l'étranger, et la présence d'observateurs internationaux a permis que le procès ne se tienne pas à huis-clos. En effet, voyant l'intérêt que suscitait cette affaire au niveau international, le juge Eschenhagen a dû permettre que des gens assistent au procès.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>Le procès des 7 antifascistes berlinois s'est donc ouvert le 20 septembre. Grâce à la campagne de soutien internationale, le procès a été médiatisé, en Allemagne comme à l'étranger, et la présence d'observateurs internationaux a permis que le procès ne se tienne pas à huis-clos. En effet, voyant l'intérêt que suscitait cette affaire au niveau international, le juge Eschenhagen a dû permettre que des gens assistent au procès.</p> <p>Le premier jour du procès s'est donc relativement bien passé : le matin, il y a eu un rassemblement devant le tribunal, qui a retardé la procédure d'environ 2 heures et demi. Les conditions de sécurité sont les mêmes que pour un procès de terroristes (fouilles très minutieuses à l'entrée, interdiction d'avoir du papier ou des crayons dans la salle, etc.) et il y avait aussi une quinzaine de policiers en civil armés dans la salle d'audience. L'acte d'accusation n'a pas pu être lu le premier jour, à cause du retard, mais aussi à cause du mauvais état de santé de Erkan, visiblement abruti de médicaments.</p> <p>Le deuxième jour du procès, l'acte d'accusation a finalement été lu. Deux des accusés, Abidin et Fatma, ont pu lire une déclaration politique ; dans la sienne, Abidin a expliqué que toutes les accusations portées contre lui étaient fausses et que la seule chose qui était vraie, c'est qu'il appartient à l'Antifasist Gençlik.</p> <p>Malgré tout, l'ambiance au procès était plutôt détendue : les gens venus y assister ont souhaité son anniversaire à Mehmet, et par ailleurs, c'était la première fois depuis un an que les prisonniers ont pu se voir et discuter. Trois membres des Republikaner de Berlin ont essayé d'assister au procès, mais ils n'en ont pas eu le droit, des policiers les ont reconduits.</p> <p>Il y a donc plusieurs observateurs internationaux qui assistent au procès : Yüksel Hos de l'association pour les Droits de l'Homme IHD de Turquie, Mike Luft du journal antifasciste britannique Searchlight, Leonard Weinglass, un avocat américain membre de l'Union américaine pour les Libertés civiles, et enfin Gloria Echeveste et Julio Peralta des Tupamaros d'Uruguay. Ils ont pu discuter avec les avocats des accusés et ont écrit une déclaration (disponible au SRA).</p></div> Bilan des actions http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article147 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article147 1994-01-01T11:58:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>La campagne de solidarité internationale organisée le 19 septembre (et qui se poursuit jusqu'à la fin du procès) a été un succès. En effet, des rassemblements et des manifestations de protestation devant des ambassades ou des consulats allemands ont eu lieu dans une douzaine de pays.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique14" rel="directory">50. Affaire de Berlin</a> <div class='rss_texte'><p>La campagne de solidarité internationale organisée le 19 septembre (et qui se poursuit jusqu'à la fin du procès) a été un succès. En effet, des rassemblements et des manifestations de protestation devant des ambassades ou des consulats allemands ont eu lieu dans une douzaine de pays : en Espagne, en France à Paris, Rennes, Lyon (occupation de l'Institut Goethe, qui a d'ailleurs été médiatisée en Allemagne), Lille, Nantes et Bourges, en Norvège, au Danemark, en Suède, probablement en Finlande, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, aux États-Unis (Washington DC), en Autriche, en Suisse et enfin en Pologne (Wroclaw). Par ailleurs, il y a eu des lettres de protestation du Canada. Une manifestation rassemblant 2000 personnes a également eu lieu à Berlin.</p> <p>Une lettre du comité de soutien de Berlin nous a fait savoir que cette campagne a permis de lever le black out qui pesait sur cette affaire, en particulier au niveau médiatique, et surtout que ces manifestations de solidarité ont encouragé les 7 antifascistes emprisonné(e)s.</p></div>